La police américaine a-t-elle définitivement un problème avec les noirs ? La mort effroyable de George Floyd, à Minneapolis, le 25 mai 2020, est venue s’ajouter à une interminable et dramatique liste : celle des hommes noirs, non armés, tombés sous les coups de policiers censés protéger les citoyens.
George Floyd, et avant lui, Eric Garner, Tamir Rice, Jamar Clark, Trayvon Martin… ces noms et ces visages renvoient à la face du monde une terrible réalité : un mal profond ronge la société américaine. C'est en partant de cette terrible réalité que Julie Lotz et Jean-Charles Guichard ont réalisé en 2015 ce documentaire qui reste, hélas, totalement d’actualité.
Les réalisateurs interrogent avant tout des rescapés de violences policières et des familles de victimes. Leurs propos sont poignants et glaçants. Mais la grande force de ce film est aussi de se pencher pour la première fois sur le fonctionnement de la police elle-même. Comment des agents sombrent-ils dans le racisme, la violence et ne sont quasiment jamais sanctionnés ? On découvre que les policiers américains sont mal entrainés, que pour eux, l’ultra-violence et l’agressivité sont des signes d’efficacité ; que dans un pays où circulent des millions d’armes à feu, ils ne veulent prendre aucun risque et du coup, apprennent à tirer même si la situation est mal évaluée.
Au cours de cette enquête, une évidence apparait : le racisme est le mal latent dont souffre toute une partie de la police. Les noirs sont spontanément les objets de tous les clichés, ceux dont on se méfie davantage, ceux avec lesquels la violence est plus acceptable, finalement tolérée. Comme l’explique Ray Lewis, policier retraité de Philadelphie, qui a entamé une croisade contre cette violence aveugle et raciste : les noirs n’ont pas les moyens de se plaindre. C'est pourquoi, on leur parle mal, « on peut les frapper sans souci ». Nombre d’agents ne sont jamais inquiétés par leur hiérarchie. Alors imaginez un jugement dans un tribunal…
Comment une société, a priori aussi évoluée que celle des États-Unis, peut-elle tolérer un tel niveau de violence de la part des forces de l’ordre ? Comment peut-elle accepter une telle impunité qui remet en cause l’égalité devant la loi, fondement de l’État de droit ? Ces interrogations profondes la hantent chaque fois qu’un Afro-Américain meurt sous les coups de la police.
La police américaine a-t-elle définitivement un problème avec les noirs ? La mort effroyable de George Floyd, à Minneapolis, le 25 mai 2020, est venue s’ajouter à une interminable et dramatique liste : celle des hommes noirs, non armés, tombés sous les coups de policiers censés protéger les citoyens.
George Floyd, et avant lui, Eric Garner, Tamir Rice, Jamar Clark, Trayvon Martin… ces noms et ces visages renvoient à la face du monde une terrible réalité : un mal profond ronge la société américaine. C'est en partant de cette terrible réalité que Julie Lotz et Jean-Charles Guichard ont réalisé en 2015 ce documentaire qui reste, hélas, totalement d’actualité.
Les réalisateurs interrogent avant tout des rescapés de violences policières et des familles de victimes. Leurs propos sont poignants et glaçants. Mais la grande force de ce film est aussi de se pencher pour la première fois sur le fonctionnement de la police elle-même. Comment des agents sombrent-ils dans le racisme, la violence et ne sont quasiment jamais sanctionnés ? On découvre que les policiers américains sont mal entrainés, que pour eux, l’ultra-violence et l’agressivité sont des signes d’efficacité ; que dans un pays où circulent des millions d’armes à feu, ils ne veulent prendre aucun risque et du coup, apprennent à tirer même si la situation est mal évaluée.
Au cours de cette enquête, une évidence apparait : le racisme est le mal latent dont souffre toute une partie de la police. Les noirs sont spontanément les objets de tous les clichés, ceux dont on se méfie davantage, ceux avec lesquels la violence est plus acceptable, finalement tolérée. Comme l’explique Ray Lewis, policier retraité de Philadelphie, qui a entamé une croisade contre cette violence aveugle et raciste : les noirs n’ont pas les moyens de se plaindre. C'est pourquoi, on leur parle mal, « on peut les frapper sans souci ». Nombre d’agents ne sont jamais inquiétés par leur hiérarchie. Alors imaginez un jugement dans un tribunal…
Comment une société, a priori aussi évoluée que celle des États-Unis, peut-elle tolérer un tel niveau de violence de la part des forces de l’ordre ? Comment peut-elle accepter une telle impunité qui remet en cause l’égalité devant la loi, fondement de l’État de droit ? Ces interrogations profondes la hantent chaque fois qu’un Afro-Américain meurt sous les coups de la police.
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