Victor Kiswell est un nostalgique. C’est un « diggeur » : il passe le plus clair de son temps à retrouver de vieux disques. C’est une passion, mais aussi son métier. Il parcourt le monde pour vendre des « samples » à des producteurs et proposer des disques rares à des collectionneurs. Il ne se sent jamais aussi bien qu’aux puces, dans les vieilles boutiques et les marchés. Parlez-lui du Caire et ses yeux se mettent à briller. Il en rêve comme d’une mine d’or. Mais pas Le Caire d’aujourd’hui. Non, il recherche Le Caire du milieu des années 1950 aux années 1970, lorsque Nasser et son panarabisme redessinaient les frontières morales de l’ancien royaume. A l'époque, les robes sont courtes et les décolletés plongeants. Les imams restent dans leurs mosquées, les soirées et les ondes de radios sont envahies par des mélopées orientales, vitaminées de jazz, de bossa-nova ou de rhythm&soul. C’est le « Swinging Cairo », loin des Frères Musulmans et des sourates du Coran. Le Caire s’éclate. Pendant une vingtaine d’années, ces artistes écrivent l’âge d’or de la musique cairote. La concurrence de la Turquie, l’arrivée des radio-cassettes et des CD sonnent le glas de l’industrie du disque au Caire. C’est cet âge d’or qui suscite aujourd’hui un engouement de producteurs de hip-hop qui puisent dans le patrimoine musical égyptien. Pour ce premier épisode de Vinyl Bazaar, Victor s’est lancé un défi : retrouver au Caire quelques raretés, souvenirs de cet intermède musical, sa mini-platine sous le bras. Une traque haletante qui le conduit lui et son réalisateur Max Jouan chez les antiquaires, dans le souk mais également au commissariat. Avec un passage obligé au musée d’Oum Kalthoum ou dans les archives de la radio égyptienne. « Dig Victor, dig » !
Victor Kiswell est un nostalgique. C’est un « diggeur » : il passe le plus clair de son temps à retrouver de vieux disques. C’est une passion, mais aussi son métier. Il parcourt le monde pour vendre des « samples » à des producteurs et proposer des disques rares à des collectionneurs. Il ne se sent jamais aussi bien qu’aux puces, dans les vieilles boutiques et les marchés. Parlez-lui du Caire et ses yeux se mettent à briller. Il en rêve comme d’une mine d’or. Mais pas Le Caire d’aujourd’hui. Non, il recherche Le Caire du milieu des années 1950 aux années 1970, lorsque Nasser et son panarabisme redessinaient les frontières morales de l’ancien royaume. A l'époque, les robes sont courtes et les décolletés plongeants. Les imams restent dans leurs mosquées, les soirées et les ondes de radios sont envahies par des mélopées orientales, vitaminées de jazz, de bossa-nova ou de rhythm&soul. C’est le « Swinging Cairo », loin des Frères Musulmans et des sourates du Coran. Le Caire s’éclate. Pendant une vingtaine d’années, ces artistes écrivent l’âge d’or de la musique cairote. La concurrence de la Turquie, l’arrivée des radio-cassettes et des CD sonnent le glas de l’industrie du disque au Caire. C’est cet âge d’or qui suscite aujourd’hui un engouement de producteurs de hip-hop qui puisent dans le patrimoine musical égyptien. Pour ce premier épisode de Vinyl Bazaar, Victor s’est lancé un défi : retrouver au Caire quelques raretés, souvenirs de cet intermède musical, sa mini-platine sous le bras. Une traque haletante qui le conduit lui et son réalisateur Max Jouan chez les antiquaires, dans le souk mais également au commissariat. Avec un passage obligé au musée d’Oum Kalthoum ou dans les archives de la radio égyptienne. « Dig Victor, dig » !
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